La liberté d’expression est souvent liée à la notion de démocratie. On estime même qu’elle est elle-même le fondement de ce gouvernement du peuple par le peuple. En effet, comment savoir ce que le peuple veut si on ne lui donne pas droit de s’exprimer ? Aussi la liberté d’expression à côté du droit à la vie figure parmi les droits fondamentaux. On la retrouve consacrée dans la constitution d’un certain nombre de pays se voulant donc État démocratique et pluraliste libéral. La Déclaration universelle des droits de l’homme l’a aussi faite sienne. Dans son concept absolu, cette liberté veut que tout le monde puisse librement extérioriser le fond de sa pensée. Et chacun pourra choisir de quelle manière : à travers les gestes, les vêtements, les écrits, les mots notamment… Mais il faut noter que pour qu’on puisse vraiment parler de liberté, celle-ci doit avoir une limite.
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La liberté d’expression comme primordiale pour la démocratie
Bien évidemment, sans la liberté d’expression, la démocratie pluraliste libérale n’existerait pas. Elle conditionne l’exercice d’un bon nombre d’autres droits et libertés fondamentaux. On citera par exemple la liberté de communication ou de presse, le droit de vote ou encore la liberté de manifestation. Grâce à elle une personne ou un groupement d’individus a le droit de partager librement ses opinions. Il y a aussi un rapport évident avec la liberté de conscience. Cela ne s’arrête pas à la simple expression, mais bien de la défense de ses idées. Dans tout État démocratique, on est libre d’adhérer ou non à une idéologie politique ou une religion. On peut la critiquer sans craindre la répression étatique. La liberté d’expression est incontournable pour le pluralisme idéologique. Mais comme on l’a déjà dit, elle se doit d’être bornée.
Une liberté qui a besoin de limite
La limite de la liberté d’expression est l’intégrité physique et morale d’autrui, l’ordre public et les bonnes mœurs. Une personne a tout à fait le droit d’exprimer ce qu’elle pense tant que cela ne porte pas atteinte aux intérêts collectifs et privés. En Europe, elle est beaucoup plus encadrée si l’on compare avec les États-Unis. La seule limite de la liberté d’expression chez le pays de l’oncle Sam en fin de compte est le racisme ou la discrimination. Sur le vieux continent, les États veillent plutôt au respect de la dignité humaine. Une opinion ne doit pas insulter ou diffamer publiquement un individu par exemple.